La supply chain face au défi de l’immédiateté

Actualité du 21-03-2022

La supply chain face au défi de l’immédiateté

Selon la Fevad, le e-commerce représente aujourd’hui 13,4% du commerce de détail. En 2019, cette part s’élevait seulement à 9,8%. Le e-commerce ne cesse de gagner du terrain. Cette transformation du secteur s’accompagne de nouvelles habitudes de consommation. Le besoin d’immédiateté est ainsi devenu un véritable défi à relever pour la supply chain.

1. Un phénomène poussé par le e-commerce 

Depuis quelques années, les achats en ligne se multiplient. Le boom du e-commerce a vu le jour pendant la pandémie du coronavirus, car presque tous les commerces étaient fermés. La vente en ligne est alors devenue une option sûre et rapide pour obtenir ce que l’on veut. 

Aujourd’hui, le consommateur en ligne exige un large panel de produits et souhaite bénéficier de délais de livraison toujours plus courts. Ce besoin d’immédiateté met sous tension la supply chain et les vendeurs qui doivent s’adapter.  

Selon Getbyrd, 62% des acheteurs en ligne considèrent que la livraison est un critère important. On estime que 32% des commandes sont expédiées le jour même. Afin de satisfaire les clients devenus intolérants à la frustration, les e-commerçants doivent proposer des modes de livraisons flexibles et rapides. La livraison express est devenue une option de livraison incontournable. Les clients attendent leurs commandes le jour même ou en J+1. La livraison à domicile est le mode de livraison préféré des Français car il n’y a pas de déplacement nécessaire. La livraison en point relais est également plébiscitée pour la flexibilité qu’il offre. En effet, le client récupère son colis quand il le souhaite et à l’adresse qui l’arrange. 

Proposer toutes ces options implique d’optimiser la supply chain et en particulier le « dernier kilomètre ». Utiliser un logiciel de planification des tournées permet de gagner un temps précieux. Un itinéraire optimal est calculé en fonction des différentes destinations finales, des créneaux de livraison demandés par les clients ainsi que les contraintes extérieures (trafic routier, temps, capacité des véhicules de transport). Les délais sont ainsi respectés pour le plus grand plaisir des acheteurs en ligne. 

2. Vers une supply chain rapide mais durable

Ce besoin d’immédiateté fait réfléchir à l’impact de la supply chain sur l’environnement. Il est devenu important de maîtriser « le scope 3 ». Ce terme technique est utilisé dans le cadre du bilan carbone d’une entreprise. Il inclut toutes les émissions de gaz à effet de serre induites lors de la fabrication d’un produit et tout au long de son cycle de vie. Il regroupe toutes les émissions liées à l’approvisionnement, au transport, à l’utilisation par les clients, le recyclage et la fin de vie du produit…

Les entreprises adoptent ainsi de bonnes pratiques RSE (Responsabilité sociale des entreprises) telles que la mise en place d’une supply chain durable. Pour ce faire, la première étape est la mesure de l’impact environnemental de la supply chain en prenant en compte notamment les points suivants : 

  • Matières premières
  • Conception du produit
  • Logistique
  • Packaging
  • Livraison 
  • SAV
  • Recyclage 

À partir de ce bilan, l’entreprise peut lister des actions concrètes à instaurer afin d’améliorer les performances environnementales de la supply chain. Voici quelques exemples de pratiques pour une chaîne logistique plus durable :

  • Choix de matières premières recyclables ou biodégradables
  • Utilisation de modes de transports durables 
  • Diminution de la consommation d’énergie et d’eau lors de la production 
  • Fabrication d’emballages écologiques
  • Optimisation et réduction du transport du dernier kilomètre
  • Tri sélectif  

Mettre en place des actions est bénéfique pour l’environnement, mais il faut constamment suivre les performances de la supply chain durable afin de continuer à l’améliorer. Des indicateurs comme les ICE (indicateurs de condition environnementale) ou IPO (indicateurs de performance opérationnels) sont à utiliser. 

Une supply chain durable a un impact positif sur les employés qui se sentent investis d’une mission. Il est donc important de communiquer sur les décisions et les résultats en lien avec la nouvelle stratégie écologique de l’entreprise. De plus, les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux engagements environnementaux des marques qu’ils consomment. 

3. L’automatisation, la réponse au besoin d’immédiateté

Le digital et la technologie sont des leviers pour atteindre une meilleure efficacité et diminuer les délais de livraison. 

L’intelligence artificielle et les WMS (Système de Gestion d’Entrepôt) sont des outils permettant de connaître en temps réel l’état des stocks, d’optimiser la gestion de l’entrepôt et d’améliorer le processus de préparation des commandes. De plus, en réduisant la main d’œuvre manuelle, les erreurs humaines sont évitées. L’automatisation grâce à ces technologies modernes améliore considérablement la productivité de la supply chain en la rationnalisant. Les délais de livraison sont ainsi réduits

Le besoin d’instantanéité définit un nouveau cadre pour la supply chain. Pour répondre aux exigences des acheteurs en ligne, les entreprises peuvent compter sur la technologie et des pratiques respectueuses de l’environnement. 
 



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